Afrique du Sud : la BM revoit à la hausse les prévisions de croissance pour 2018

De 1,1%, prévu précédemment, le taux de croissance de l’Afrique du Sud devrait passer à 1,4% en 2018, d’après la Banque mondiale (BM).

Cette situation est une des conséquences positives de la démission de l’ex-président Jacob Zuma et de l’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa qui a favorisé un retour de la confiance auprès des investisseurs.

« Il y a eu une transition politique harmonieuse et transparente, ce qui est important. Et il y a eu des gains en matière de confiance des gens et des entreprises », a fait part le Directeur de la BM pour l’Afrique du Sud, Paul Noumba Um, au cours d’une conférence de presse tenue mardi 10 avril à Johannesburg.

Il y a deux semaines, l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a relevé également ses prévisions de croissance pour l’économie sud-africaine à 2% en 2018, contre une estimation précédente de 1%.

Comme la BM, S&P a expliqué aussi cette embellie par « le retour de la confiance des investisseurs locaux et étrangers dans l’économie sud-africaine après l’arrivée de Cyril Ramaphosa au pouvoir ». « Le changement de leadership du pays et les annonces politiques qui en ont découlé » ont redonné confiance aux investisseurs, selon l’agence.

La BM prévoit un taux de croissance de 1,8% en 2019 (2,1% pour S&P) et de 1,9% en 2020. Contrairement à l’agence S&P, l’institution de Bretton Woods estime que l’Afrique du Sud aura du mal à atteindre un taux supérieur à 2%, tant que des fortes décisions politiques pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, entre autres, ne seront pas prises.

De même, toujours selon la BM, un taux de croissance autour de 2% ne suffira pas à réduire la pauvreté de manière significative. Le pays pourrait, toutefois, réduire de moitié, son taux de pauvreté d’ici à 2030, si elle persévère dans la mise en place des réformes politiques, économiques et sociales.

Cyril Ramaphosa a pris les rênes du son pays en février dernier, succédant à Jacob Zuma qui a été contraint au départ par son parti, l’ANC, en raison de nombreux scandales de corruption qui ont affecté la confiance des investisseurs et des marchés. La relance de l’économie et la lutte contre la corruption figurent parmi les priorités du nouveau président.