Le Sénégal dévoile les termes de son contrat pétrolier avec Total

Le gouvernement sénégalais a publié, en fin de semaine dernière, les détails des Contrats de recherche et de partage de production pétrolière qui lient l’Etat du Sénégal au groupe pétrolier français Total, concernant les blocs pétroliers et gaziers de Rufisque Offshore profond et Ultra Deep Offshore.

Les autorités de Dakar ont répondu, en quelque sorte, à la demande incessante de l’opposition et des organisations de la société civile concernant la publication de ces documents qui définissent les durées des contrats, les obligations et droits de chaque partie, ainsi que le partage des gains.

Les textes prévoient, entre autres, qu’en cas de découverte et de production, 74% des barils reviendront à Total, et le reste (26%) à l’Etat sénégalais.

La multinationale française devrait verser un montant d’un million de dollars pour la formation des agents du ministère de l’Energie et ceux de la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen), la compagnie qui représente les intérêts sénégalais.

«Le Gouvernement du Sénégal, après des mois de rétention, a fini par céder à la pression en publiant (…), les termes des Contrats de recherche et de partage de production liant l’État et la multinationale Total autour des blocs pétroliers et gaziers de Rufisque Offshore profond et Ultra Deep Offshore», a fait savoir sur sa page Facebook, Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).

Affirmant avoir analysé avec une attention particulière ces contrats, il a indiqué que ses craintes ont été confirmées. «J’ai examiné ces contrats et, comme on le soupçonnait, j’ai découvert qu’ils sont les plus léonins et les plus scandaleux jamais consentis par le Sénégal», a dit l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines.

Pour lui, le président Macky Sall et son gouvernement «ont bradé à vil prix les intérêts du Sénégal». «La sous-préfecture a encore une fois obéit à sa métropole, au détriment de son peuple et ses intérêts», a-t-il ironisé. Le parlementaire a promis de revenir sur cette affaire, lors d’un point de presse prévu après le 19 avril.