Epidémie d’Ebola en RDC : certains pays africains s’organisent pour protéger leurs populations

Suite à la résurgence de l’épidémie d’Eboladans le nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), qui a déjà tué 17 personnes, certains pays africains se préparent déjà à faire face à la situation.

Au Nigéria, le gouvernement, qui s’est dit « préoccupé », a mis en place « un programme d’urgence de surveillance de toutes les activités terrestres et aériennes aux frontières, pour assurer que les Nigérians soient en sécurité », selon le ministre de la santé, Isaac Adewole, qui s’est exprimé mercredi à l’issue d’un conseil des ministres.

« Nous allons désormais passer au crible toutes les personnes arrivant de RDC et des pays voisins », a rassuré le ministre. Le pays pense déjà mettre sur pied un « centre d’urgence » pour se préparer en cas de propagation de l’épidémie.

Lorsque l’épidémie avait frappé violemment l’Afrique de l’Ouest (en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria notamment), entre fin 2013 et 2016, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 180 millions d’habitants, avait pu limiter les dégâts, grâce à la prise en charge rapide des autorités et de l’aide technique des organisations internationales. Quelques 19 cas étaient enregistrés et sept personnes avaient succombé.

Le Gabon est un autre pays qui a annoncé mercredi une opération de riposte, en réactivant son« Comité de riposte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola ». « Nous avons appris par une lettre du ministre de la Santé du Congo qu’une épidémie d’Ebola sévissait actuellement dans son pays (…). Donc, il nous faut réactiver le comité d’éveille sanitaire sur la maladie Ebola », a fait part la ministre de la Santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, au cours d’une rencontre avec les experts de la santé, à Libreville.

Sur le terrain en RDC, la riposte s’organise également, à la fois du côté des autorités congolaises et des partenaires humanitaires dont l’OMS. Du matériel approprié pour répondre à la crise a été mis à disposition, sans oublier la prise en charge de cas suspects et la sensibilisation des populations. L’OMS a débloqué un fond d’urgence d’un million de dollars pour financer les activités d’intervention au cours des trois prochains mois, en vue « d’enrayer » la propagation du virus.

Entre 2013 et 2016, l’épidémie Ebola avait fait plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés.