Zimbabwe : Grace Mugabe se prépare à succéder à son époux

Grace Mugabe, l’épouse du président zimbabwéen, Robert Mugabe est entrée, ces derniers jours, dans une bataille politique qui ne laisse aucun doute sur son ambition de succéder à son mari.

Grace Mugabe réclame de toute son énergie le départ de Joice Mujuru, l’actuelle vice-présidente du Zanu-PF, le parti au pouvoir, pressentie à un moment, pour succéder à Robert Mugabe.

Durant les derniers meetings qu’elle a présidés, Grace a comblé de critiques et d’accusations sa rivale qui se positionne au second rang derrière Mugabe à la tête du parti Zanu-PF et qui lui barre le chemin de la présidence de la république.

«Certains pensent que parce qu’ils sont vice-présidents qu’ils peuvent rester là à ne rien faire, pendant que le président fait tout le travail», a déclaré entre autres Grace Mugabe insinuant que Joice Mujuru ne serait pas à la hauteur du poste et qu’elle devait donc libérer son poste.

La première Dame a été désignée candidate à la tête de la ligue des femmes du Zanu-PF. Ce poste lui permettra de siéger au bureau politique du parti qui devrait tenir son congrès à la mi-décembre et durant lequel seront attribués les postes-clés du bureau. Vraisemblablement, Grace Mugabe vise loin en convoitant le poste de Joice Mujuru.

Les observateurs voient clairement dans la montée en scène de Grace Mugabe, ses ambitions de briguer les présidentielles. Dans sa démarche, la première Dame serait soutenue par le ministre de la Justice, Emmerson Mnangagwa, une forte personnalité dans le pays qui est en conflit avec Joice Mujuru.

Mais le soutien le plus déterminant viendrait de l’actuel président Mugabe, que l’opposition accuse de préparer son épouse à sa succession.

L’opposition n’a pas hésité à dénoncer le diplôme de doctorat en philosophie que Grace affirme avoir obtenu en septembre dernier, à l’Université de Harare, alors que son inscription date d’à peine quelques mois.

En exhibant son diplôme, Madame Mugabe chercherait selon ses détracteurs, à faire prévaloir ses compétences intellectuelles pour s’imposer devant les poids lourds du Zanu-PF dans la course de succession à Robert Mugabe.