Mozambique : La surproduction bananière inquiète les agriculteurs

L’Union des Agriculteurs du Mozambique (UNAC) a appelé mercredi à Johannesburg, en Afrique du Sud voisin, les responsables politiques à adopter des mesures incitatives pour améliorer la valorisation de la production bananière au Mozambique, l’un des plus grands producteurs africains, afin de réduire le niveau de pauvreté dans le pays.

Durant la conférence des familles paysannes, qui se déroule actuellement dans la capitale économique sud-africaine, les membres de l’UNAC ont affirmé la nécessité d’aider au développement des communautés à travers la création d’emplois, la formation professionnelle et l’introduction des nouvelles technologies au Mozambique.

Grand producteur de banane en Afrique, le Mozambique souffre à la fois de surproduction et d’un manque de débouchés. La majeure partie de la production bananière est consommée localement, notamment par les populations de la région centrale de Manica. Au plus fort de la saison des récoltes, il est fréquent de voir des paysans donner leur surplus de bananes à leurs animaux, affirme un membre de l’UNAC.

Ce déséquilibre entre la production et les capacités de transformation, entraîne un manque à gagner conséquent pour les agriculteurs. Les exportations de banane ne contribuent que partiellement à écouler une petite partie des rendements.

Le souhait de la majorité des participants à cette conférence est la création par le gouvernement de petites unités de transformation pour permettre la production de confiture, de jus et de chips de banane. L’UNAC a dans ce sens estimé urgent pour les décideurs mozambicains d’intervenir pour valoriser la production bananière afin de faire face à tous ces défis.

Cette initiative intervient au lendemain de l’annonce par la directrice générale de l’Institut national de l’acajou du Mozambique, Filomena Maiope, d’une augmentation de la production de noix d’acajou pour la présente saison agricole. L’augmentation de la production de plusieurs denrées agricoles de premier plan au Mozambique, alarme au plus haut point les spécialistes qui redoutent une baisse importante des prix.