Les rebelles ex-Seleka refusent de quitter Bangui

Des dizaines d’ex combattants Seleka qui auraient trouvé refuge dans deux camps militaires à Bangui depuis début 2014, refusent de quitter la capitale centrafricaine, Bangui pour s’installer dans leurs régions d’origine.

Les combattants de la coalition Seleka qui compte près de 20.000 hommes, ont manifesté jeudi dans plusieurs endroits de la capitale, sans armes, pour exprimer leur refus de quitter Bangui, tant qu’ils n’ont pas obtenu des garanties et des indemnisations du gouvernement pour ce déménagement.

« Le gouvernement veut nous cantonner hors d’ici. Mais, qu’il nous dise comment il entend mener cela? Qu’il nous verse les indemnités de cantonnement, qu’il intègre les jeunes formés dans les forces armées centrafricaines et qu’il attribue leurs grades aux anciens qui sont parmi nous », a déclaré Laurent Mamadou, l’un des représentants du groupe des rebelles, officiellement dissout en septembre 2013.

Redoutant les violences de la part de ces combattants, malgré la présence des forces onusiennes MINUSCA, françaises de l’opération Sangaris, et européennes Eufor-RCA sur les lieux, des habitants den Bangui et de sa banlieue, se sont enfermés dans leurs maisons. D’autres ont préféré fuir leur domicile, malgré les assurances de Laurent Mamadou qui a annoncé au nom des Seleka, que «nous avons ordonné aux éléments de ne pas se livrer aux pillages, aux vols et aux agressions ».

«Les piétons peuvent passer, mais pas les véhicules et les motos», a-t-il ajouté, menaçant en revanche, les autorités de mettre feu à l’aéroport de Bangui si leur situation n’est pas traitée selon leurs attentes.

La coalition Seleka avait été en août 2012 par des partis politiques et des forces rebelles opposés au président centrafricain François Bozizé qui a été renversé le 24 mars 2013 et s’était réfugié au Cameroun.

Environ mille combattants du groupe ex-Seleka qui avait pris le pouvoir à Bangui début 2013 avant d’être chassé en janvier 2014 suite à une intervention des forces internationales, seraient encore présents dans la capitale.

Une réunion se tient actuellement au palais présidentiel pour examiner les moyens de débloquer la situation au moment où le pays a d’autres défis majeurs à relever.