L’Ouganda enregistre officiellement son premier cas d’Ebola

L’Ouganda a enregistré son premier cas d’Ebola depuis l’apparition de l’épidémie en République démocratique du Congo (RDC), il y a dix mois, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Le cas confirmé est celui d’un enfant congolais de cinq ans qui est venu de RDC avec sa famille le 9 juin 2019. L’enfant et sa famille sont entrés dans le pays en passant par le poste-frontière de Bwera et ont cherché à recevoir des soins», a écrit l’OMS sur Twitter.

La ministre ougandaise de la Santé, Ruth Aceng, a précisé à la presse que l’enfant était parti de Kasese (ouest de l’Ouganda) avec sa famille pour assister à des funérailles en RDC et qu’il était tombé malade à son retour en Ouganda.

Le ministère ougandais de la Santé et l’OMS ont envoyé une équipe de spécialistes dans la ville de Kasese pour essayer de retrouver d’autres cas probables de la maladie et de vacciner ceux qui auraient pu entrer en contact avec l’enfant malade, selon l’OMS.

L’Ouganda s’était mis en état d’alerte depuis le début de l’épidémie dans l’est de la RDC, où plus de 2.000 cas d’Ebola ont été enregistrés. Les deux tiers de ces malades sont morts.

Selon l’OMS, l’Ouganda a vacciné près de 4.700 membres du personnel de santé avec un vaccin expérimental. L’Ouganda a déjà connu des épidémies d’Ebola. La plus récente remonte à 2012.

Deux cents personnes avaient trouvé la mort en 2000 au cours d’une épidémie dans le nord du pays. Les équipes de riposte dans le cadre de la lutte contre la dixième épidémie d’Ebola déclarée le 1er aout dans deux provinces de l’est de la RDC font face à la résistance d’une partie des habitants.

Le ministère congolais de la Santé a recensé 132 attaques contre des équipes sanitaires ayant causé la mort de 4 personnes et des dizaines de blessés.

Depuis le début de l’épidémie en août, «le cumul des cas est de 1.912, dont 1.818 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.277 décès (1.183 confirmés et 94 probables) et 496 personnes guéries», indiquent les autorités congolaises.