Facebook : Amende record de 5 milliards de dollars suite au scandale Cambridge Analytica

La FTC (Federal Trade Commission), l’autorité de la concurrence américaine, a officiellement confirmé hier mercredi le montant exact de l’amende, 5 milliards de dollars, que Facebook devra verser pour avoir mal protégé les données de ses utilisateurs. Ce montant avait été révélé par la presse onze jours plus tôt.

Cette sanction record s’accompagne d’un accord entre facebook et la FTC qui oblige le réseau social à mettre en place de nouvelles mesures de protection et de contrôles indépendants, des conditions d’utilisation et d’accès aux données personnelles des utilisateurs de ses services (qui incluent, en outre Facebook, les applications Messenger, Instagram ou encore WhatsApp).

Le réseau social a également annoncé qu’il allait restreindre les accès aux données personnelles d’utilisateurs fournis à des dizaines de partenaires qui ont développé dans le passé des applications s’appuyant sur un profil Facebook pour fonctionner.

L’amende et les mesures annoncées sont le dernier développement de plusieurs mois de révélations et de controverses liées au scandale Cambridge Analytica. Cette entreprise britannique, prestataire de la campagne présidentielle de Donald Trump, avait récolté les informations de 87 millions d’utilisateurs de Facebook (dont des Américains) sans leur consentement, qui lui ont ensuite servi à faire du marketing électoral. Ce scandale a plongé la société de Mark Zuckerberg dans la tourment et avait, en avril 2018, conduit la FTC à lancer une enquête sur le sujet.

Mais toutes ces mesures sont loin de satisfaire tout le monde, comme l’illustre la division de la FTC sur la question. Ces décisions ont été adoptées par 3 voix contre 2. Ceux qui y étaient opposés souhaitaient que Facebook et son Président-Directeur Général Mark Zuckerberg soient poursuivis en justice.

D’autant plus que le montant de l’amende, quoi que record pour une violation de la vie privée des consommateurs, ne devrait pas suffire à éliminer les bénéfices tirés des violations ni peser significativement sur une entreprise qui gagne quasiment 5 milliards de dollars par mois.