Les combats paralysent le plus grand terminal pétrolier libyen

Le plus grand terminal d’exportation de pétrole de Libye, le port d’Al Sedra, a dû fermer ses vannes à cause de l’intensification des combats inter-libyens dans ses alentours.

Les ressortissants étrangers travaillant dans le terminal d’Al-Sedra ont été évacués et envoyés dans la ville d’Ajdabiya, à l’Est du pays, a précisé dimanche, Mashallah al-Zawi, ministre du pétrole du gouvernement de Tripoli.

La compagnie pétrolière libyenne NOC, basée à Tripoli justifie la fermeture des terminaux d’Al Sedra et de Ras Lanouf par le « cas de force majeure » consécutif aux combats dans la région qui empêchent l’approvisionnement des deux ports dans le Golfe de Syrte à l’Est du pays.

Les attaques aériennes menées ce week-end par les forces loyales au gouvernement reconnu internationalement et basées à l’Est du pays, ont visé des objectifs près de ce port du golfe de Syrte, afin d’arrêter la progression des troupes du gouvernement rival basé à Tripoli. Celles-ci cherchant à prendre le contrôle des installations pétrolières de l’Est.

Des sources libyennes rapportent dimanche, que les combattants fidèles au gouvernement de Tripoli se trouvaient aux portes du terminal pétrolier, précisant que le port de Ras Lanouf, situé à 25 km à l’est d’Al Sedra, continuait à être approvisionné.

Pour rappel, depuis l’été dernier, la Libye est prise en tenailles dans un conflit entre deux gouvernements et parlements en concurrence.

Le Premier ministre, Abdoullah Al Thinni, reconnu par la communauté internationale, a été contraint de se replier avec son équipe dans l’Est du pays depuis qu’un groupe armé dénommé « Aube de la Libye », s’est emparé de la ville de Tripoli en août dernier, et y a installé son propre gouvernement et son propre parlement. C’est un pays déchiré qui n’arrive plus à se réconcilier depuis la mort de son président Mohammad Kadhafi suite à l’avènement du printemps arabe.