Le FMI reporte un rendez-vous avec la République du Congo-Brazzaville

Le Fonds monétaire internationale (FMI) a décidé de ne pas inclure la République du Congo-Brazzaville à l’ordre du jour de la réunion de son Conseil d’administration, prévue la semaine prochaine, lui donnant plutôt un rendez-vous à la fin du premier trimestre 2020, ce qui retardera par conséquent l’aide en cours.

L’institution internationale affirme vouloir laisser «plus de temps» à Brazzaville en vue d’honorer au préalable ses engagements pris lors de la signature d’un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant d’environ 448,6 millions de dollars.

Le FMI avait approuvé cet accord, en faveur de la République du Congo, le 11 juillet dernier, et il était question qu’une somme d’environ 44,9 millions de dollars soit immédiatement décaissée, tandis que les autres décaissements du montant seraient échelonnés sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles par le Conseil d’administration.

Selon certaines sources, ce montant devrait être versé en janvier à Brazzaville. Réagissant à la décision du FMI, le porte-parole du gouvernement congolais a indiqué qu’il s’agit simplement d’un « léger report » et non d’un « coup d’arrêt ».

« La République du Congo a été durement touchée par le choc des prix du pétrole et par le retard du rééquilibrage budgétaire, auxquels s’ajoutent des problèmes de gouvernance et une dette non viable. Ce choc a réduit les amortisseurs budgétaires et extérieurs et déclenché une profonde récession », avait estimé Mitsuhiro Furusawa, président par intérim du FMI, à l’issue des débats du Conseil d’administration de juillet sur la République du Congo.

Il avait ainsi précisé que, « pour remédier à ces problèmes, le programme appuyé par le FMI donne la priorité à un rééquilibrage budgétaire et une restructuration de la dette ; un renforcement du capital humain (…) et des réformes structurelles mettant l’accent sur la gouvernance et le renforcement de la diversification économique afin de rendre la croissance plus inclusive ».

Les engagements que le Congo avait pris avec le FMI seront une des questions qui devraient être soulevées ce vendredi 13 décembre, au cours d’une séance de questions orales aux membres du gouvernement au Sénat à Brazzaville, selon la presse locale.