Le commandement américain en Afrique (Africom) a reconnu, dimanche 5 janvier, que l’attentat perpétré par le groupe somalien El-Shebab contre le camp Simba au Kenya, a fait trois victimes américaines dont un soldat.
«Durant une attaque par les Shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda en Afrique de l’Est, plus tôt aujourd’hui (dimanche), un militaire américain et deux sous-traitants du ministère de la Défense ont été tués», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Deux autres employés du Pentagone ont été blessés, tandis que six avions ont été endommagés. Le commandant d’Africom, le général Stephen Townsend, qui a assuré que l’attaque a été repoussée par l’armée kenyane et les forces de son commandement, a promis que les responsables de cet attentat seront poursuivis.
«Aux côtés de nos partenaires africains et internationaux, nous pourchasserons les responsables de cette attaque et les Shebab qui cherchent à s’attaquer aux Américains et à nuire aux intérêts américains», a-t-il affirmé.
L’armée kenyane a déclaré, dans un autre communiqué, que 4 terroristes ont été tués et 5 complices présumés arrêtés.
Des Shebab ont mené dimanche plus tôt dans la matinée une attaque contre cette base militaire américain-kenyane située dans le comté côtier de Lamu, dans le sud-est du Kenya, près de la frontière avec la Somalie. Il s’agit d’un camp dédié au contre-terrorisme et à la formation des militaires kenyans.
Le groupe terroriste a revendiqué l’attaque, affirmant, dans un communiqué que « nos combattants ont infligé de graves pertes aux troupes américaines et kenyanes, détruit des avions et des véhicules militaires américains». Selon le mouvement, 17 Américains et neuf soldats kenyans ont été tués.
Ils ont également écrit qu’ils avaient « attaqué avec succès la base militaire très fortifiée et avaient pris le contrôle d’une partie de la base», se moquant, par ailleurs, de «l’incapacité des Etats-Unis à empêcher une attaque par une poignée de musulmans déterminés».