Zambie/Présidentielles: Des opposants violemment dispersés à Lusaka

La police zambienne a violemment dispersé mercredi à Lusaka, une centaine de partisans de l’opposition devant le bâtiment où étaient collectés mardi, les résultats de l’élection présidentielle.

La police a fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes contre les partisans de l’opposition, dont le principal candidat, Hakainde Hichilema, considéré comme l’adversaire numéro Un du candidat du pouvoir, Edgar Lungu, a dénoncé la manipulation du scrutin prolongé jusqu’à jeudi, dans des bureaux de vote isolés.

Plus d’une centaine de jeunes manifestants ont été interpelés et embarqués dans des véhicules de police.

L’opposant Hakainde Hichilema et son rival Edgar Lungu se disputent la succession au défunt président Michael Sata, décédé en octobre dernier.

En effet, Hakainde avait déploré mardi, après le début du scrutin, que certains bureaux de vote dans des régions isolées n’avaient pas reçu de bulletins de vote.

Il a en outre, critiqué la prolongation jusqu’à ce jeudi, du scrutin, accusant des partisans du Front patriotique (PF) au pouvoir, d’actes de violence et d’intimidation à l’endroit des électeurs.

Propos qui avait conduit ses jeunes partisans à se rassembler devant le Centre international de conférences de Lusaka, où sont collectés les résultats, criant à la manipulation comme leur candidat.

En revanche, contrairement aux reproches de Hakainde, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) s’est félicitée du déroulement du scrutin, dans le calme, sans coercition, ni violence ou intimidation.

Après l’ouverture des bureaux de vote manquants, le vote a recommencé ce mercredi et se poursuit ce jeudi 22 janvier, a expliqué la directrice de la commission électorale, Priscilla Isaac.

Les incidents avec les partisans de Hakainde, n’ont pas ralenti le déroulement des élections présidentielles, a-t-elle assuré.

Notons que le vainqueur de ces élections dirigera le pays jusqu’au mois de septembre 2016, le temps restant du mandat du défunt président Michael Sata. Pour l’instant, un second tour n’est pas inscrit à l’agenda de ce scrutin.