Côte d’Ivoire : L’éducation financière pour améliorer inclusion

Avec un taux de bancarisation qui tourne autour de 21%, la Côte d’Ivoire veut miser sur l’éducation financière pour amener sa population à avoir recours au système financier. Dans ce sens, l’Agence nationale d’inclusion financière (APIF) va élaborer des modules, outils et supports de formation en éducation financière.Un atelier d’orientation pour l’élaboration desdits supports de formation se tient du 21 au 25 juillet 2020, a Grand Bassam.

Cet atelier vise à jeter les bases de l’élaboration d’outils et supports adaptés pour le renforcement de l’éducation financière des cibles identifiés dans le Programme national d’éducation financière (PNEF). Sont ciblés des jeunes scolarisés et non scolarisés (15 ans et plus), les salariés du public et du privé, les TPE/PE/PME/PMI et les populations rurales (agriculteurs, artisans, commerçants)

«La revue des initiatives existantes a révélé, outre la coordination, l’importance d’harmoniser les contenus de formation et de sensibilisation en vue d’en assurer la qualité et de prévenir les abus», a indiqué, la directrice de l’APIF, Caroline Tioman.

«La majorité des Ivoiriens reste toujours exclue des services financiers, avec seulement 17,2% de la population de plus de 15 ans, qui possèdent un compte bancaire en 2017 et un taux de pénétration de la microfinance de l’ordre de 10%», a déploré le directeur de cabinet du ministre de l’économie et des finances, Vassogbo Bamba, révélant que les réformes engagées n’ont pas toujours abouti, car «incomplètes».

Bamba est revenu sur le faible niveau de capacité financière des populations qui, «si elles étaient suffisamment informées des opportunités et risques financiers, contribueraient fortement au renforcement de l’inclusion, et partant, de la résilience du système financier ivoirien».

Le PNEF s’inscrit dans le cadre du déploiement de la Stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF), qui cible principalement les populations exclues et vulnérables du système financier et consacre un accès un axe à l’éducation financière et à la protection des consommateurs. Son objectif est d’améliorer le taux d’inclusion financière, qui devrait être porté à 60% d’ici à 2024.