Cameroun/Taxe sur les appareils mobiles : les autorités font marche arrière

Les autorités camerounaises ont finalement suspendu la nouvelle taxe sur les appareils mobiles, mesure qui a rencontré une forte opposition de la part des citoyens.

Sur ordre du président Paul Biya, le secrétaire général de la présidence, le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh, a donné instruction, ce lundi 19 octobre, au Premier ministre Joseph Ngute de « surseoir » à cette taxe.

« En exécution des très hautes instructions du Président de la République, j’ai l’honneur de vous faire connaitre qu’il demande au Premier ministre Chef du gouvernement de : Faire surseoir à la mise en œuvre de la collecte par voie numérique des droits de douanes et taxes sur les téléphones et terminaux importés », fait part la correspondance du SG.

Le Premier ministre est aussi prié de présenter « un mécanisme plus approprié de recouvrement desdits droits de douane et autres taxes ».

Entrée en vigueur le 15 octobre dernier, la nouvelle taxe appliquait un prélèvement de 33% (de la valeur usine) à tous les achats de nouveaux appareils mobiles (téléphones et tablettes) au Cameroun.

Pour justifier cette taxation, le ministère camerounais des Postes et Télécommunications ainsi que le ministère des Finances avaient mis en avant la lutte contre la fraude. Selon la Douane camerounaise, « moins de 100 millions de FCFA sont collectés par mois sur les 2 milliards environ encaissés dans les années 2000. Cette baisse contraste avec l’augmentation du nombre et de la qualité des téléphones importés ».

L’Etat perd, selon les autorités, pratiquement 12 milliards de FCFA chaque année sur les taxes liées à l’importation de téléphones portables.

Qu’à cela ne tienne, la décision du président a été bien accueillie par la population.