Le Tchad déplore la mort d’une vingtaine de ses soldats dans une attaque de Boko Haram

L’armée du Tchad a annoncé jeudi qu’au moins 26 militaires tchadiens ont péri la veille dans une attaque perpétrée par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, dans la région du lac Tchad, près de la frontière avec le Cameroun.

« 26 éléments de l’armée tchadiennes sont tombés sur le champ d’honneur, 14 autres sont blessés dont 8 gravement », a fait part à l’AFP le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, ajoutant que « plusieurs terroristes ont été neutralisés et le ratissage se poursuit ».

Un premier bilan officiel communiqué mercredi faisait état de 24 militaires tués. Quelques sources indépendantes estiment que le bilan pourrait être plus important puisque certains soldats n’ont pas répondu à l’appel.

L’attaque a eu lieu sur l’île de Tchoukou Telia, à 190 km au nord-ouest de N’Djamena la capitale. D’après le sous-préfet de la région de Bagasola, Haki Djiddi, « les éléments de retour d’un patrouille se reposaient quand ils ont été attaqués ».

Il s’agit de la plus importante attaque subie par l’armée depuis le décès du président Idriss Déby en avril 2021, tué officiellement lors de combats contre des rebelles.

La mort des soldats « rappelle les défis sécuritaires auxquels nous sommes toujours confrontés dans une partie de nos frontières. Le lourd tribut que nous payons dans cette guerre asymétrique est amer mais il ne sera pas vain. Nous ferons capituler l’hydre terroriste », a déclaré Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de transition (CMT) qui dirige le pays depuis la mort d’Idriss Déby.

Le lac Tchad, situé à la frontière de quatre pays (Tchad, Nigeria, Niger et Cameroun), est une des zones les plus dangereuses du monde. Les attaques contre les militaires et les civils, menées par Boko Haram ou sa branche dissidente, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), sont régulières.