L’Ethiopie libère six agents de l’ONU à la veille du retour des émissaires des Etats-Unis et de l’UA

L’ONU a annoncé ce jeudi 18 novembre, la libération de 6 membres de son personnel qui étaient entre les mains du gouvernement d’Addis-Abeba en Ethiopie, ainsi que de 70 chauffeurs de camion éthiopiens devant livrer de l’aide humanitaire aux populations du Tigré, une région en guerre avec le pouvoir central.

«J’ai le plaisir de vous informer que six membres du personnel de l’ONU détenus en Ethiopie ont été libérés aujourd’hui. Cinq autres membres du personnel et un assistant sont encore en détention», a révélé le porte-parole du SG des Nations Unies, au cours d’un point de presse tenu au siège de l’ONU à New York, assurant que «tous les chauffeurs de camion qui étaient détenus depuis la semaine dernière ont été libérés en début de semaine».

Au total, au moins 16 membres du personnel de l’ONU et des personnes à leur charge avaient été arrêtés au début de ce mois, dans le contexte des menaces des rebelles tigréens de marcher sur Addis-Abeba.

Cette libération est intervenue la veille du retour, dans ce pays d’Afrique de l’Est, de l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, et du haut représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.

Les deux personnalités, qui avaient déjà affiché un certain optimisme quant à un cessez-le-feu avant une possible marche rebelle sur la capitale, espèrent pouvoir relancer les pourparlers de paix et négocier un arrêt de la guerre qui dure depuis une année.

Mardi 16 novembre, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré, dans un communiqué, son appel à la libération immédiate de 10 membres du personnel de l’ONU détenus, et rappelé l’obligation de respecter les privilèges et immunités des employés de l’ONU, tant internationaux qu’éthiopiens.

L’ONU s’offusque toujours du fait que «les membres du personnel sont détenus sans inculpation et aucune information précise n’a été fournie sur les raisons de leur arrestation».