Niger: Décès d’un troisième manifestant après les heurts autour d’un convoi militaire français

Un des Nigériens blessés dans les heurts à Téra (ouest du Niger) sur la route empruntée par le convoi militaire français pour se rendre à Gao, au Mali, est décédé lundi à Niamey, où il était hospitalisé, a annoncé le ministre de l’Intérieur sortant, Alkache Alhada.

«Nous avons malheureusement perdu (au total) trois enfants. Ce matin, on a enregistré un décès, le troisième à succomber à ses blessures à quatre heures du matin (3h00 GMT) à l’hôpital de Niamey», a déclaré à la radio publique Alkache Alhada qui s’est rendu au chevet des blessés. Quatorze blessés avaient été évacués vers les hôpitaux de la capitale où «la situation des treize (autres) est stable», a-t-il assuré.

Un convoi militaire français se rendant à Gao, au nord du Mali, déjà bloqué plusieurs jours par des manifestations au Burkina Faso, a été de nouveau pris à partie samedi à Téra, dans l’ouest nigérien, déclenchant des heurts. Samedi dernier, un bilan officiel faisait état de deux morts et 18 blessés parmi les manifestants.

Lundi, le président nigérien Mohamed Bazoum a changé le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada qui se voit confier le portefeuille du Commerce, selon un communiqué lu lundi à la radio publique qui ne précise pas les raisons de ce changement.

Alkache Alhada, en poste depuis avril, a été remplacé par Hamadou Adamou Souley, jusqu’ici ministre de l’Equipement. Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique au Sahel dans l’ouest, et à celles de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap) dans le sud-est.

Les critiques à l’égard de la présence militaire française en terre africaine, se multiplient particulièrement au Niger, au Mali et au Burkina Faso.