Circulation routière : le Sénégal fait le choix du permis à points pour réduire l’insécurité sur les routes

L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté unanimement, jeudi 8 avril, un nouveau Code de la route qui institue le permis à points, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière.

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, qui a défendu, devant les députés, le nouveau projet de Loi numéro 22/2022, portant Code de la route, a expliqué que ce dernier «vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables».

La nouvelle loi, constituée de 104 articles, permet de se conformer aux directives numéro 15-2009-CM de l’UEMOA, portant organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire au sein des huit Etats membres, et numéro 12-2009-CM de l’UEMOA, portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres, selon le ministre.

Toujours d’après les propos de ce responsable, le Sénégal, préoccupé par la question de la sécurité dans les transports, a jugé «indispensable» d’adapter sa législation concernant le domaine des transports, compte tenu de la «recrudescence notée des accidents de la route».

Alors que le pays espère que l’introduction d’un permis à points va dissuader les auteurs d’infractions et permettre ainsi la réduction du nombre «trop élevé de décès sur les routes», le ministre a averti que le nouveau projet de loi inclut des «sanctions applicables aux diverses infractions».

Le nouveau Code de la route prévoit également la création d’un Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière, le passage obligatoire à l’auto-école pour tous les candidats au permis de conduire, la réforme de l’examen du permis conduire et la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels.