L’Ouganda relance son appel à manifestation d’intérêt pour le redémarrage de la mine de cuivre de Kilembe

L’Etat ougandais qui recherche depuis des années, des investisseurs pour faire revivre d’anciennes mines, a renouvelé ce mardi 12 avril, son appel à manifestation d’intérêt destiné  à relancer la vaste mine de cuivre de Kilembe, située dans l’ouest du pays et en grande partie abandonnée, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.

«Nous avons invité les entreprises à exprimer leur intérêt pour un partenariat avec le gouvernement par le biais d’un accord de partage de la production minérale», précise une déclaration commune des ministres ougandais des Finances et des Mines.

D’après les estimations des géologues locaux, Kilembe détient environ 4 millions de tonnes de minerai contenant 1,98 % de cuivre et 0,17 % de cobalt.

Auparavant, entre 1956 et 1978, la mine était exploitée par la société canadienne Falconbridge qui avait dû jeter l’éponge à cause non seulement de l’instabilité politique qui régnait dans le pays, mais aussi de la chute des cours des matières premières à l’international.

Un groupe dirigé par la société chinoise Tibet Hima Mining s’était engagé à investir dans le projet en 2013, mais le gouvernement lui avait retiré la licence en 2017 au motif qu’il ne remplissait pas son mandat.

Un appel d’offres lancé en 2019 avait suscité l’intérêt d’une vingtaine de sociétés selon les autorités, mais l’on ignore la suite de cette démarche.

Selon les ministres des Finances et des Mines, le projet Kilembe comprend actuellement une zone d’exploration greenfield, une mine de cuivre brownfield, une usine de traitement, une petite centrale hydroélectrique et des résidus riches en cobalt.

Son «redéveloppement» aura, soulignent-ils, «un effet catalyseur en facilitant l’industrialisation, en proposant des opportunités d’emploi significatives et en augmentant les revenus».