L’ONU demande une fin de la transition au Soudan du Sud en 2023 tel que prévu par l’accord de 2018

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé lundi, les différentes parties au Soudan du Sud à ne ménager aucun effort dans l’application intégrale de l’accord de paix paraphé en 2018 entre le président Salva Kiir et l’ancien chef rebelle, Riek Machar, de telle sorte que la page de la transition soit définitivement tournée.

«Dans les mois à venir, ce qu’il faut, c’est un leadership national, des ressources et un engagement visible des dirigeants du Soudan du Sud à s’acquitter de leurs responsabilités en vertu de l’accord de paix et à prendre les mesures nécessaires pour que le pays sorte de la période de transition», a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Soudan du Sud, Nicholas Haysom, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.

Il a invité les différentes parties à s’accorder de toute urgence sur une «feuille de route» qui permettra le réengagement de tous et l’achèvement des tâches en suspens (déploiement des Forces unifiées, approbation de la législation, différentes réformes prévues en matière de sécurité, de justice et de finances…). Cette feuille devrait avoir des échéanciers clairs, a-t-il insisté.

Abordant la question des élections, Haysom, également chef de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS), a plaidé pour un environnement politique propice qui permette d’organiser un scrutin libre, équitable et transparent.

«A moins que les parties ne démontrent un objectif collectif commun, il y aura des difficultés à respecter ces engagements», selon le Représentant spécial, pour qui «l’ampleur même des tâches à accomplir requiert l’attention entière et sans restriction de la communauté internationale».

Nicholas Haysom a tout de même salué quelques avancées dans le pays, telles que l’Accord du 3 avril sur la structure de commandement conjoint des forces unifiées nécessaires ou encore la formation de la législature de transition au niveau national et des Etats.