Maroc : démantèlement d’une nouvelle cellule terroriste liée à l’Etat Islamique

Les autorités marocaines ont annoncé le démantèlement d’une nouvelle cellule terroriste liée à la mouvance djihadiste Etat Islamique (EI) et qui s’apprêtait à commettre des attentats de grande envergure sur le territoire national.

Après le terrible attentat de Tunis qui a coûté la vie à 23 personnes la semaine dernière, le Maroc allait, lui aussi, être visé par des attentats de grande ampleur sur son territoire. Selon les autorités, les djihadistes liés à l’EI s’apprêtaient à mener des attaques contre des « personnalités politiques et militaires ».

La date de cette opération, menée par le tout récent Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), n’a pas été précisée, tout comme le nombre d’interpellations. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur marocain, elles ont eu lieu dans de nombreuses villes : Agadir et Taroudant (Centre-Ouest), Marrakech, Boujaad (Centre), Tiflet (Nord-Ouest), Tanger (Nord), Aïn Harouda (région de Casablanca) et la petite ville de Laâyoune, dans la région de l’Oriental.

D’après les observateurs, les terroristes affiliés à l’EI qui ciblaient également des sites hautement touristiques,  voulaient à l’image de l’attentat de Tunis, déstabiliser le secteur du tourisme au Maroc, un des principaux piliers de l’économie du pays. Par prudence, le royaume avait dès l’annonce de l’attentat terroriste à Tunis, élevé au plus haut degré sa vigilance terroriste.

L’organisation terroriste EI avait déjà par le passé menacé le Maroc et plus particulièrement les militaires et policiers appartenant aux équipes « Hadar », des unités chargées de la surveillance dans les principaux lieux publics et touristiques du royaume. Les membres de l’Etat Islamique avaient en effet menacé les autorités sécuritaires marocaines de leurs intentions de s’emparer des armes de service des agents de Hadar afin de commettre des attaques terroristes.

Plusieurs caches appartenant à ces terroristes ont par ailleurs été découvertes. La majorité d’entre elles contenaient les armes à feu et les munitions qui allaient être utilisées pour commettre les attentats terroristes.