Fusion attendue de Nokia et Alcatel-Lucent

Les deux géants des télécommunications, Nokia et Alcatel-Lucent, ont annoncé mercredi, leur fusion imminente après avoir reçu l’aval des autorités françaises et après s’être mis d’accord sur les détails de cette union.

Le rapprochement entre les deux acteurs européens des télécommunications, annoncé en grande pompe ces derniers jours, se veut être un renouveau pour les deux entités. Le nouveau groupe portera la dénomination de «Nokia Corporation» et aura son siège en Finlande.

D’après les premiers détails de cette fusion, l’opération se concrétisera par le lancement par le finlandais Nokia d’une offre publique d’achat (OPA) sur les actions du groupe franco-américain Alcatel-Lucent.

Concrètement, à la fin de cette opération de fusion-acquisition, les actionnaires de Nokia détiendront les deux tiers du futur groupe mondial des télécommunications, contre seulement un tiers pour les propriétaires d’Alcatel-Lucent.

Un protocole d’accord a déjà été signé par les conseils d’administrations des deux sociétés qui ont également approuvé les termes de l’opération dont la finalisation est annoncée pour le premier semestre 2016. Le président du conseil d’administration de la future entité ne sera autre que le finlandais Risto Siilasmaa tandis que Rajeev Siilasmaaen sera le directeur général.

L’annonce de ce rapprochement suscite par ailleurs, de nombreuses inquiétudes quant au devenir des activités implantées en France malgré la volonté des nouveaux dirigeants du futur groupe de conserver une forte présence dans l’Hexagone. En effet, après avoir salué « une opération d’avenir », le gouvernement français a indiqué qu’il serait extrêmement vigilant dès lors qu’il s’agit de préserver l’emploi sur l’ensemble des sites de production français.

Les observateurs estiment que cette fusion était nécessaire pour le développement des activités des deux groupes télécoms car ni Nokia ni Alcatel-Lucent n’étaient parvenus à atteindre une taille optimale pour faire des économies d’échelles, indispensables dans le secteur très concurrentiel des télécommunications.