La Banque mondiale approuve un prêt de 120 millions de dollars destiné aux PME en Tunisie

La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi 8 février, sa décision d’octroyer à la Tunisie, un prêt de 120 millions de dollars, au titre du Projet d’appui au redressement économique des petites et moyennes entreprises (PME) dans ce pays maghrébin.

Ce projet, explique la BM dans un communiqué, vise à remédier aux problèmes de liquidité auxquels sont confrontées les entreprises tunisiennes, en finançant des lignes de crédit à long terme qui seront rétrocédées par le ministère des Finances aux institutions financières participantes pour l’octroi de prêts aux PME éligibles.

Le responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, cité dans le communiqué, relève que «la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont entraîné des déséquilibres macroéconomiques en Tunisie qui ont exacerbé les difficultés rencontrées par les PME et affaibli leurs performances et leur santé financière».

«Grâce à ce projet et à d’autres programmes d’appui au secteur financier, la Banque mondiale, en collaboration avec ses partenaires, poursuit son soutien au plan de relance du gouvernement tunisien», poursuit Arrobbio qui rappelle que les PME jouent un rôle clé dans l’économie tunisienne.

D’après la Banque mondiale, les PME tunisiennes souffrent d’un déficit d’accès aux financements, qui s’est encore creusé au fil des ans. Les PME qui arrivent à accéder aux financements, obtiennent principalement des crédits de court terme, en raison notamment d’un manque de liquidités à long terme dans le réseau bancaire tunisien.

Face à ces difficultés, l’institution financière précise qu’il s’agit de deux lignes de crédit. La première d’un montant de 24,5 millions de dollars, permettra de rééchelonner les prêts de PME viables en rallongeant les échéances et d’alléger ainsi la charge de leur dette. La deuxième ligne de crédit, de 93,7millions de dollars, permettra d’octroyer de nouveaux prêts à long terme à des PME viables. La troisième composante du projet, d’un montant de 1,5 million de dollars, consistera en un appui à sa mise en œuvre, ainsi qu’à son suivi-évaluation.