OMS : Des dizaines de pays africains confrontés à une pénurie de personnel de la santé

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) informe que 37 pays du continent africain font face à des pénuries de personnel de la santé, les travailleurs étant séduits par les opportunités mieux rémunérées proposées dans les pays plus riches qui poursuivent leurs efforts intensifiés de recrutement lancés au milieu de la pandémie de Covid-19.

Cette situation menace, bon gré mal gré, les chances de ces pays d’Afrique de parvenir à instaurer des soins de santé universels d’ici 2030, un engagement clé des objectifs de développement durable (ODD).

Au niveau mondial, ils sont au moins 55 pays qui luttent contre de graves pénuries de personnel de la santé. Les agents de santé «sont l’épine dorsale de tout système de santé et pourtant 55 pays dotés de certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde n’en ont pas assez et beaucoup perdent leurs agents de santé à cause de la migration internationale», a déploré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Pour aider les pays à protéger leurs systèmes de santé vulnérables, l’OMS a publié une liste actualisée de soutien et de protection du personnel de santé, qui met en évidence les pays ayant un faible nombre de personnel de santé qualifié.

«Ces pays ont besoin d’un soutien prioritaire afin de pouvoir développer leur personnel de santé et renforcer leur système sanitaire, ainsi que de garanties supplémentaires qui limitent le recrutement international actif», explique l’organe onusien.

Le patron de l’OMS, Tedros a appelé tous les pays «à respecter les dispositions de la liste de soutien et de sauvegarde des personnels de santé de l’OMS», conformément aux Objectifs de développement durable (ODD).

Si de nombreux pays respectent les dispositions qui n’encouragent pas des recrutements actifs dans les pays vulnérables, un marché du recrutement privé est toutefois opérationnel, regrette l’OMS, précisant que sa liste de soutien et de protection des personnels de santé n’interdit pas le recrutement international, mais recommande que les gouvernements impliqués dans de tels programmes soient informés de l’impact sur le système de santé dans les pays où ils recrutent des professionnels de santé qualifiés.