ONU : Le CERF mobilise 3 millions de dollars au profit des réfugiés soudanais

Le Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a ponctionné du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) la somme de trois millions de dollars pour répondre à l’arrivée des réfugiés soudanais et autres au Tchad, a annoncé ce jeudi, Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, lors d’un point de presse.

Il a également fait savoir que l’ONU et ses partenaires ont déployé une équipe à Port Soudan qui va superviser, relancer et intensifier les opérations humanitaires dans ce pays en guerre, y compris en négociant avec les autorités de Khartoum, un accès humanitaire.

Les initiatives internationales, mais aussi régionales et locales, se multiplient pour tenter de mettre un terme aux combats qui opposent, depuis mi-avril, l’armée régulière soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah el Bourhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) conduits par le général Mohamed Hamdan Dagalo, et pour venir en aide aux personnes dans le besoin.

Les belligérants observent en principe une trêve de 72 heures à compter de ce vendredi, en prolongation du premier cessez-le-feu de trois jours entré en vigueur mardi 25 avril.

Différents organes de l’ONU alarment, chacun dans son domaine d’intervention, sur la situation dans le pays où les affrontements ont fait plus de 500 morts et plus de 4000 blessés, en plus des déplacements massifs des populations qui se réfugient soit dans des zones plus sûres sur le territoire soudanais, soit dans des pays voisins comme le Tchad, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan du Sud.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) informe que plus de 60% des établissements de santé sont fermés et seulement 16% d’entre eux fonctionnent normalement à Khartoum, la capitale. Elle a lancé un appel urgent à toutes les parties en conflit, pour libérer immédiatement tous les établissements de santé occupés.

Le Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée oriental, Ahmed Al-Mandhari a estimé qu’au-delà des attaques contre les infrastructures sanitaires, «les plus grands risques pour la santé au Soudan restent la violence persistante, le non-fonctionnement de nombreux hôpitaux et cliniques, l’accès limité à l’eau potable, les pénuries alimentaires et les déplacements forcés de populations».

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), au moins neuf enfants auraient perdu la vie et plus de 50 autres auraient été blessés pendant les affrontements.