L’UE propose à la Tunisie une aide multisectorielle à long terme  pouvant s’élever jusqu’à 900 millions d’euros

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen en visite à Tunis, a proposé ce dimanche 11 juin aux dirigeants tunisiens, un programme comprenant une aide financière à long terme pouvant atteindre 900 millions d’euros et une aide immédiate supplémentaire de 150 millions d’euros.

Ursula von der Leyen a indiqué avoir proposé ce programme en cinq points au Président Kais Saied, incluant aussi un soutien financier à la lutte contre l’immigration clandestine.

Accompagnée dans sa visite par les Premiers ministres d’Italie, Giorgia Meloni et des Pays-Bas, Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne a souhaité la signature d’un accord entre la Tunisie et l’UE d’ici au prochain Sommet européen à la fin du mois de juin 2023.

Les propositions de l’Union européenne (UE) à la Tunisie qui vont faire l’objet de négociations ultérieures, prévoient «une assistance macro-financière pouvant aller jusqu’à 900 millions d’euros dès que les accords nécessaires auront été conclus», a assuré Mme von der Leyen, précisant que l’UE entend «fournir une aide supplémentaire de 150 millions d’euros à injecter dès maintenant dans le budget» de l’Etat tunisien.

Le programme en cinq points proposé par l’UE prévoit un renforcement des investissements, notamment en soutien au secteur numérique, des investissements dans l’exportation par la Tunisie d’énergies renouvelables et l’extension du programme européen d’échanges d’étudiants Erasmus à la Tunisie.

L’un des autres points retenus par Bruxelles concerne la lutte contre l’immigration clandestine, pour laquelle l’UE fournira «cette année à la Tunisie un appui financier pour le contrôle de ses frontières, la recherche et le sauvetage» de migrants, a détaillé Mme von der Leyen.

La Tunisie est étranglée financièrement par une dette d’environ 80% de son PIB et est toujours en négociation avec le FMI pour un prêt crucial qui tarde à venir en raison du refus de Tunis de se plier à ses conditions et réformes.