L’ONU veut éradiquer la tuberculose d’ici 5 ans

Les dirigeants mondiaux se sont engagés vendredi 22 septembre, à éradiquer la tuberculose durant les cinq prochaines années, et ont approuvé, dans ce cadre, une Déclaration politique assortie de nouveaux objectifs ambitieux, lors d’une réunion de haut niveau dédiée aux débats sur cette maladie infectieuse, en marge de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New-York.

Concrètement, ce plan de grande envergure vise à atteindre 90% des personnes bénéficiant de services de prévention et de soins de la tuberculose, en utilisant un test rapide recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme première méthode de diagnostic de la maladie ; et à assurer l’homologation d’au moins un nouveau vaccin contre la maladie, rapporte le site d’information de l’ONU.

L’objectif à l’horizon 2027 est de combler les déficits de financement de la recherche sur cette pathologie qui frappe chaque année 10 millions de personnes dans le monde et reste, à raison d’un million de morts par an, l’une des principales causes de mortalité infectieuse sur la planète terre.

Si «pendant des millénaires, nos ancêtres ont souffert et sont morts de la tuberculose, sans savoir ce que c’était, ce qui la causait ou comment l’arrêter (…) aujourd’hui, nous disposons de connaissances et d’outils dont ils ne pouvaient que rêver», s’est félicité le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a estimé que «la déclaration politique que les pays ont approuvée (…) et les objectifs qu’ils se sont fixés, constituent un engagement à utiliser ces outils et à en développer de nouveaux pour écrire le dernier chapitre de l’histoire de la tuberculose».

Dans son allocution à l’ouverture de la réunion de haut niveau, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, s’est offusqué que le monde n’ait «pas été en mesure de vaincre une maladie évitable et curable qui tue plus de 4.400 personnes par jour», après tous les progrès déjà réalisés comme l’envoi de l’homme sur la lune à l’ère de la communication mondiale instantanée.

Pour lui, «l’épidémie de tuberculose prospère en raison d’inégalités bien connues, telles que la pauvreté et la dénutrition. Et elle est encore exacerbée par les conflits, le changement climatique et d’autres crises».