La Côte d’Ivoire décide la protection de ses éléphants menacés d’extinction

Le gouvernement ivoirien a adopté, mercredi en Conseil des ministres à Abidjan, un projet de loi relatif à la protection de l’éléphant en Côte d’Ivoire, traduisant, selon le communiqué du Conseil, la volonté de l’Etat de protéger durablement cette espèce faunique menacée d’extinction dans le pays en raison notamment du braconnage et de la destruction de son habitat naturel.

Pour y parvenir, le projet prévoit des sanctuaires d’éléphants, à savoir des refuges vitaux pour les éléphants constitués de parcs nationaux et de réserves naturelles ou de forêts classées, à partir desquels seront lancés des programmes de réhabilitation des populations d’éléphants dans le pays, avec des moyens innovants de protection, de reproduction et de conservation de l’espèce, ajoute le communiqué.

Les autorités ivoiriennes entendent également créer des centres d’information sur les éléphants, d’inclure la protection des éléphants dans les programmes d’éducation scolaire et de mettre en place des compensations financières des dommages causés par les éléphants, en vue d’inverser la tendance de disparition de cette espèce faunique à forte valeur symbolique et culturelle pour le pays et de garantir ainsi sa survie.

Parallèlement, le Conseil a adopté un autre projet de loi relatif au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

Il est question, à ce niveau, de renforcer l’application en Côte d’Ivoire, de la Convention sur le commerce International des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Cette convention, ajoute le communiqué, protège environ 40.000 espèces animales et végétales dont l’existence est menacée en raison de la surexploitation due au commerce illégal transnational organisé contre l’environnement.

Ce deuxième projet de loi détermine ainsi, en cohérence avec la convention, les mesures administratives, financières et répressives, en vue de réguler et de freiner durablement ce commerce illégal, en synergie avec les autres Etats signataires de ladite convention.