Le Bénin enregistre en 2023, le taux d’inflation le plus bas dans la sous-région ouest-africaine

Le président béninois, Patrice Talon a annoncé jeudi dans un discours sur l’état de la Nation, que son pays s’est illustré, cette année encore, comme l’Etat qui a connu le taux d’inflation le plus bas dans la sous-région ouest-africaine, lequel s’est établi autour de 3% en 2023.

Patrice Talon s’exprimait devant le Parlement, conformément à la loi qui exige que «le président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée nationale sur l’état de la Nation».

D’après Talon, ce taux d’inflation résulte d’une «politique sociale soutenue», grâce à laquelle les autorités de Cotonou ont «maintenu les subventions sur certains produits de première nécessité ou de grande consommation».

Aussi, poursuit-il, «la revalorisation des salaires dans des proportions historiques, intervenue en décembre 2022, a aidé à atténuer la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, à défaut de l’améliorer».

Le pays a déployé également «des filets sociaux qui ont permis notamment à près d’un million de pauvres extrêmes (…) de recevoir leurs cartes d’identité biométriques pour bénéficier de l’assurance-maladie».

Le chef de l’Etat a mis, par ailleurs, en avant, l’intensification du Projet d’Inclusion des Jeunes, ARCH Formation, et les transferts monétaires ayant impacté plusieurs milliers d’artisans qui ont bénéficié de renforcement de capacités.

Concernant spécifiquement les microcrédits dont le nombre de bénéficiaires s’accroît considérablement, le Bénin est classé premier de l’UEMOA en matière d’inclusion financière.

En abordant la question de l’inflation au Bénin, le président Talon s’est largement attardé sur la dégradation de la situation dans le monde, assombrie, entre autres, par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec les lourdes conséquences qui en découlent, la situation au Proche-Orient qui exige une mobilisation générale en vue de faire taire les armes et les coups d’Etat intervenus en Afrique de l’Ouest.

«Quand bien même la situation dans le monde, ces douze derniers mois, ne sont pas des plus reluisantes, pas plus que dans notre pays, nous avons œuvré à préserver la paix, les libertés et la démocratie sans renoncer à la nécessaire bonne gouvernance», a conclu le Chef de l’Etat béninois.