La santé humaine souffre lorsque la santé de la planète dont nous dépendons est en péril (OMS)

Le diplomate éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a convié une nouvelle fois les décideurs du monde, ce jeudi 29 février, à accélérer la mise en œuvre de la transition écologique dans les Etats de la planète.

«Les urgences climatiques actuelles, combinées à la pollution et à la disparition des habitats, ont alourdi la charge de morbidité, en particulier dans les pays du Sud global», averti Ghebreyesus dans un nouveau cri du cœur à l’occasion de la tenue de la sixième édition de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE), en terre kényane à Nairobi.

Le patron de l’OMS s’inquiète surtout de l’accélération des corollaires du réchauffement climatique de la planète sur les populations du Sud global, en l’occurrence celles vivant en Afrique.

Il estime que des actions multilatérales sont nécessaires «d’urgence pour mettre fin à la pollution aux plastiques, transformer les systèmes alimentaires et éviter la circulation des déchets dangereux pour renforcer la santé humaine».

«Transformer les systèmes de transport et assurer qu’ils atteignent des objectifs de zéro émission seraient essentiels pour juguler le fardeau croissant des maladies non-transmissibles», a encore relevé l’ex-chef de la diplomatie éthiopienne.

La préservation de l’interdépendance entre l’Homme et la Nature est également une urgence mondiale, a souligné le DG de l’OMS, en convoquant des exemples concrets pour illustrer ses exhortations à savoir : «la triple crise planétaire des changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de la pollution menace les avancées réalisées dans la lutte contre les maladies mortelles.

«Des événements météorologiques graves, plus fréquents, provoquent des morts et des blessures, et endommagent des établissements de santé et d’autres infrastructures essentielles», a dit Tedros Ghebreyesus.

L’humanité paie un prix élevé en conséquence des contaminations de l’air et des sources d’eau, «comme le montre la recrudescence de maladies mortelles telles que le cancer du poumon, l’asthme, les calculs rénaux et les maladies cardiovasculaires», a davantage conclu le patron de l’OMS.