Le leader kabyle Ferhat Mehenni appelle depuis le siège de l’ONU à l’indépendance de la Kabylie

Le président du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad) en exil et chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a appelé, mercredi depuis le siège de l’ONU à New-York, le comité spécial de décolonisation relevant des Nations unies, à libérer la Kabylie berbère du joug colonial algérien.

Intervenant lors de la 23ème session de l’instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones, Ferhat Mehenni a proposé qu’«un groupe d’experts soit institutionnalisé au niveau de l’ONU et soit membre d’office de la quatrième commission chargée de la décolonisation », rappelant à cette occasion, que « l’indépendance de la Kabylie sera officiellement proclamée ce samedi 20 avril » à 13H40 lors d’une cérémonie devant le siège de l’ONU à New York.

Il a en outre précisé que ce groupe d’experts « sera chargé de recevoir, étudier et éventuellement soutenir les demandes des peuples autochtones à inscrire leur territoire sur la liste des peuples à décoloniser comme le réclame pacifiquement la Kabylie, pour elle-même par la voix du mouvement pour l’autodétermination, le MAK, et de l’Anavad, son gouvernement provisoire kabyle en exil».

Il a de même relevé que «l’Algérie criminalise le droit de la Kabylie à son autodétermination, pendant qu’elle en fait la promotion par voie terroriste ailleurs”.

En effet, le régime algérien réclame le droit à l’autodétermination des populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf sous le contrôle du front Polisario, alors qu’il refuse ce même droit aux dix millions d’habitants de la Grande Kabylie qui occupent un vaste pan du territoire algérien de plus de 30000 Km2, le long de la côte méditerranéenne de l’Algérie.

Des centaines de militants du MAK ont été arrêtés et accusés de planifier des actes terroristes en Algérie et de percevoir des financements étrangers. Le MAK est d’ailleurs classé depuis mai 2021, comme « organisation terroriste » par l’État algérien, une qualification qu’aucun autre pays ne colle au mouvement indépendantiste kabyle, qui réclame pacifiquement l’indépendance de la Kabylie.