Les ministres chargés de la Justice et des Droits de l’Homme de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont exprimé, lundi 25 août dans un communiqué, leur vive indignation et condamné avec la plus grande fermeté les sanctions et autres actes de harcèlement visant les militants panafricanistes reconnus pour leur soutien aux idéaux panafricanistes et souverainistes des peuples de l’AES.
Ils dénoncent les sanctions décidées par l’Union européenne en juin 2025 dernier à l’encontre de Nathalie Yamb, frappée de l’interdiction d’entrée et de transit dans l’espace de l’Union européenne, le gel de ses avoirs, ainsi que l’interdiction de survol des espaces aériens européens.
Les Chefs de la diplomatie des trois pays de l’AES (Mali, Niger et Burkina Faso) évoque également dans leur plaidoyer, l’arrestation illégale, la séquestration dans une caserne et la mort suspecte de l’activiste Alain Christian Traoré dit « Alino Faso » en République de Côte d’Ivoire ; ainsi que les diverses mesures de harcèlement contre Franklin Nyamsi, Kemi Seba, Ibrahima Maïga et d’autres panafricanistes, en République française et ailleurs.
Pour ces ministres, «ces actes illégaux et inhumains constituent une atteinte grave aux libertés fondamentales et aux droits inaliénables et imprescriptibles de la personne humaine, en l’occurrence la liberté d’opinion, la liberté d’expression, le droit à la vie et le droit à l’intégrité physique et violent le droit international» en la matière.
Concernant le cas d’«Alino Faso», les ministres de l’AES exigent des autorités ivoiriennes une enquête transparente et diligente pour faire toute la lumière sur les circonstances très troubles de sa mort tragique, afin que les auteurs, co-auteurs et complices de sa disparition, répondent de leurs actes devant la justice. Ils expriment leur entière solidarité avec les autres militants cités et tous les panafricanistes persécutés, qui se battent pour l’émancipation totale du continent.
Dans la foulée, ils demandent aux autorités françaises de respecter les valeurs et principes qu’elles ne cessent d’instrumentaliser pour déstabiliser l’AES.
Ces ministres appellent aussi les organisations et les peuples africains à renforcer leur unité et leur solidarité face aux tentatives extérieures d’intimidation et de répression, affirmant que «les tentatives d’intimidation et de répression extérieures ne feront que renforcer la détermination des peuples africains à bâtir une Afrique souveraine, unie et respectée dans le concert des Nations».