Présidentielle en Côte d’Ivoire : Le PPA-CI écarte la possibilité d’un candidat unique de l’opposition

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, patron du PPA-CI, s’est exprimé, jeudi 18 septembre, à travers une Déclaration publiée par son porte-Parole Habiba Touré, dans laquelle il exclut la possibilité pour l’opposition de se ranger derrière un candidat unique à la présidentielle du 25 octobre 2025.

Cette Déclaration fait le point des consultations engagées ces derniers jours par Gbagbo avec de nombreux acteurs politiques à la suite de la publication, le 8 septembre dernier par le Conseil Constitutionnel, de la liste définitive des candidats retenus pour le scrutin présidentiel.

Des discussions menées par ces opposants, dont les dossiers de candidature ont été déclarés irrecevables, seraient sorties deux principales options, à savoir soutenir collectivement l’un des candidats retenus ; ou résister, par des actions démocratiques, pour exiger des élections inclusives et le respect de la Constitution.

Concernant la première option, Habiba Touré a souligné que « le Président Laurent Gbagbo tient à rappeler qu’il n’avait jamais soutenu, ni de près ni de loin, un prétendu ‘plan de précaution’ ».

Quoi que « pertinente en théorie », ladite option n’aurait pas fait « l’unanimité, ni parmi les candidats exclus, ni parmi nos concitoyens », et « les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne sont pas ceux investis par les grands partis politiques du pays », a poursuivi le porte-parole, ajoutant que « dès lors, il n’y avait ni consensus, ni légitimité suffisante pour bâtir une telle stratégie. »

Selon Touré, « la seconde option, celle d’actions démocratiques et pacifiques » se serait « imposée comme la voie à suivre », dans la mesure où le « véritable adversaire, ce n’est pas tel ou tel candidat : c’est le régime RHDP, avec à sa tête Monsieur Alassane Ouattara, qui semble vouloir transformer la Côte d’Ivoire en un royaume personnel, où la Constitution n’est plus une boussole mais un obstacle à contourner. »

« En validant un quatrième mandat anticonstitutionnel (de Ouattara, ndlr) et en écartant 55 candidats, dont ceux des principaux partis d’opposition, c’est le principe d’égalité devant la loi qui a été foulé aux pieds. Et ainsi on a privé le peuple de son droit souverain de choisir librement son dirigeant », déplore Gbagbo qui « demeure convaincu qu’il est encore temps de privilégier la paix, et d’ouvrir la voie à un dialogue sincère ».