Le gouvernement tchadien a annoncé, ce lundi 6 octobre dans un communiqué, sa décision de mettre fin, avec effet immédiat, à tous les Accords de Partenariat avec African Parks Network (APN), une ONG qui assure la gestion à long terme, des aires protégées en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales.
Ces Accords, signés en 2010 et en 2017, puis révisés successivement en 2017, 2022 et 2025, concernaient la gestion et le financement des Aires Protégées que sont le Parc National de Zakouma et son Grand écosystème Fonctionnel (GEFZ), ainsi que la Réserve Naturelle et Culturelle de l’Ennedi (RNCE).
Dans un communiqué, le ministère tchadien de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable évoque, comme raisons de la rupture des Accords, la recrudescence du braconnage et le manque cruel des investissements (infrastructures, communautaires, conservation, lutte anti-braconnage…) dans les aires protégées, depuis les signatures des accords.
Ce département ministériel dénonce également le non-respect des clauses pertinentes des Accords ; les difficultés permanentes de collaboration sincère avec les administrations de tutelle des aires protégées (Environnement et autres structures concernées) ; ainsi que l’attitude indélicate et irrévérencieuse récurrente affichée par la direction de l’APN vis-à-vis du gouvernement tchadien.
Au-delà de sa décision, le gouvernement tchadien affirme demeurer disposé, conformément à sa politique d’ouverture, à accueillir toutes les initiatives visant à l’établissement de partenariats sérieux, respectueux et mutuellement bénéfiques en faveur de la conservation de la faune et de la gestion des aires protégées en République du Tchad.
African Parks gère 24 aires protégées dans 13 pays africains, couvrant plus de 20 millions d’hectares en Angola, au Bénin, en République centrafricaine, au Tchad, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Malawi, au Mozambique, en République du Congo, au Soudan du Sud, au Rwanda, en Zambie et au Zimbabwe, lit-on sur son site.