Le Président malgache, Andry Rajoelina a nommé ce lundi 6 octobre, un nouveau Premier ministre en la personne du Général Zafisambo Ruphin Fortunat Dimbisoa, conformément à l’article 54 de la Constitution.
La passation de pouvoir devrait avoir lieu ce mardi, entre Zafisambo et son prédécesseur Christian Ntsay qui a été démis de ses fonctions une semaine plus tôt, ainsi que l’ensemble des membres de son gouvernement.
Dans une allocution faite lors de la cérémonie officielle de nomination du nouveau Premier ministre, tenue au palais d’État d’Iavoloha et retransmise sur la chaine nationale TVM, le chef de l’Etat a fait comprendre que le choix de Zafisambo a été motivé par son intégrité, sa droiture, son sens de l’ouverture et de l’écoute, ou encore son engagement total au service du peuple et de la Nation.
Il est attendu du nouveau chef de l’exécutif malgache de répondre aux revendications de la jeune génération (Gen Z) et de rétablir l’ordre public dans le pays qui est le théâtre de manifestations populaire depuis le 25 septembre dernier en guise de contestation notamment contre les coupures répétitives et prolongées du courant électrique de l’eau potable.
Pour cela, le chef de l’Etat a accordé au Général Zafisambo Ruphin, un délai de six mois pour faire preuve de ses capacités à mener des réformes nécessaires ; au cas contraire des « décisions qui s’imposent » seront prises. Autrement dit, un quelconque échec à l’issue de cette échéance entrainera le départ du nouveau Chef du gouvernement.
Andry Rajoelina tient à ce que l’ordre soit rapidement rétabli pour éviter que son pays ne ressemble à d’autres Etats, «comme Haïti, où des bandits et des mafias sont à la tête de l’État».
Il a annoncé la tenue prochaine d’une concertation nationale qui sera dirigée par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), tout en faisant appel à toutes les forces vives de la nation pour y prendre part afin de réfléchir ensemble sur des solutions concrètes à la crise en cours.
D’après la presse locale, après l’annonce de la nomination d’un nouveau Premier ministre, la Gen Z a lancé, dans un communiqué, un ultimatum de 48 heures à l’endroit du Président, pour répondre favorablement à leurs revendications, lesquelles concernent des meilleures conditions de vie, au risque de déclencher une grève générale nationale dans le pays.