L’Union Africaine suit avec une profonde inquiétude la situation à Madagascar

Le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Mahmoud Ali Youssouf, a déclaré, ce dimanche 12 octobre, suivre avec une profonde inquiétude les développements politiques et sécuritaires récents en République de Madagascar, marqués par des mouvements au sein de l’armée et des manifestations populaires à Antananarivo, la capitale.

Après avoir salué l’engagement réitéré du gouvernement malgache en faveur du dialogue, il a exhorté l’ensemble des acteurs civils et militaires à Madagascar, à faire preuve de calme, de retenue et à privilégier des solutions pacifiques et concertées à l’actuelle crise politique et sécuritaire dans le pays.

Le patron de la CUA a appelé au plein respect des droits et libertés fondamentaux de tous les citoyens, et rappelé les principes consacrés par la Déclaration de Lomé de 2000 ainsi que par la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Il a invité les parties malgaches à faire preuve de responsabilité et d’esprit patriotique, et à œuvrer pour la préservation de l’unité, de la stabilité et de la paix dans le pays, dans le respect de la Constitution et des cadres institutionnels établis.

L’Union africaine a enfin réaffirmé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement de Madagascar en ces temps difficiles, et exprimé sa disponibilité pleine et entière à accompagner les efforts nationaux et régionaux visant à un retour rapide à la normalité institutionnelle, à la stabilité et à la consolidation de la paix dans la grande Île.

Ce même dimanche, la présidence malgache a condamné « avec la plus grande fermeté » une tentative de prise de pouvoir illégale et par la force, avant d’inviter l’ensemble des forces vives de la Nation à faire bloc pour défendre l’ordre constitutionnel et la souveraineté nationale.

Le Président Andry Rajoelina, vivement contesté par les manifestants, a réaffirmé que le dialogue est la seule voie et issue dans la résolution de cette crise que traverse actuellement le pays ; et déclaré que tout acte de détérioration des biens publics entraîne l’intérêt supérieur de la Nation.

Du côté de l’ONU, le Haut Commissaire aux droits de l’homme a appelé, vendredi, les forces de sécurité à cesser tout recours à «la force inutile» contre les manifestants qui protestent depuis deux semaines contre les coupures d’eau et d’électricité persistantes, mais aussi, de façon générale, contre le coût de la vie, le chômage et la corruption et réclament le départ du président Rajoelina.