Ankara et Nairobi s’engagent à doper leurs échanges commerciaux

Le président kenyan, Uhuru Kenyatta et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan ont convenu d’atteindre l’objectif d’un milliard de dollars, en termes de volume d’échanges commerciaux entre leurs deux pays, d’ici à l’horizon 2021, précise un communiqué rendu public jeudi par la présidence kenyane.

«Le président Erdogan et moi avons convenu que le volume des échanges entre nos deux pays est excessivement inférieur à nos anticipations, et nous nous sommes engagés à voir ce chiffre augmenter jusqu’à un niveau bien plus élevé», indique Uhuru dans le communiqué publié à l’issue d’un entretien avec son homologue turc.

Le président Erdogan, accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires de son pays, est arrivé ce jeudi à Nairobi, pour une visite de trois jours au Kenya, après une escale mercredi, en Ouganda. L’objectif de cette tournée en Afrique de l’Est est de rechercher des opportunités d’investissement, ainsi que de forger des partenariats commerciaux plus étroits avec les pays ciblés.

La Turquie veut conclure un accord commercial avec cette région de l’Afrique et compte passer par le Kenya pour accéder à l’ensemble du marché d’Afrique de l’Est.

Selon des experts, la Turquie a engagé ces dernières années une offensive diplomatique, politique et économique sur le continent africain. Ses exportations vers ce continent sont passées de 1,7 milliard de dollars en 2002 à 12,5 milliards de dollars en 2015, dont 131 millions de dollars concernant le Kenya. Parmi les secteurs touchés, figurent ceux d’alimentation et de la construction.

En attendant que soient conclus d’autres accords à l’occasion de sa visite au Kenya, Erdogan a fait savoir d’emblée à son homologue kenyan que son gouvernement était prêt à soutenir les hommes d’affaires turcs pour investir davantage au Kenya. Pour sa part, le président kenyan a appelé la Turquie à investir au Kenya dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, les infrastructures, la transformation agro-alimentaire et l’industrie manufacturière.