Niger : Les enseignants à nouveau en grève dans les universités publiques

Les enseignants des universités publiques du Niger ont déclenché ce lundi 26 septembre une nouvelle grève d’une semaine, pour exiger le paiement d’arriérés de salaire.

Les grévistes avaient déjà observé un arrêt de travail, sur tout le territoire national, du 19 au 25 septembre, toujours pour réclamer leurs dus impayés.

«Nous avons reconduit notre grève pour une semaine, car nos revendications ne sont pas satisfaites», a indiqué Bakasso Sahabi, le secrétaire général des enseignants et chercheurs du Niger (SNECS), s’adressant à la presse. Parmi ses revendications figure «l’apurement total» des plusieurs mois d’arriérés de salaire et de primes de recherches des étudiants et professeurs.

Le geste posé par les autorités n’a pas suffit pour apaiser la colère des enseignants. «Il y a eu certes un début de solution avec le paiement, la semaine dernière, de quatre mois d’arriérés de salaires à l’université de Zinder et un mois sur deux à Maradi», a souligné Sahabi. Mais cela reste vraisemblablement insuffisant pour les enseignants.

Sahabi a fait savoir que, dans la plupart des universités, les enseignants sont entre deux à trois mois sans salaires, sans compter bien d’autres droits. «Nous exigeons que tous les arriérés de salaires et de primes de recherche soient épongés, et une régularité dans leur paiement», a-t-il martelé.

La tâche n’est pas facile pour les autorités qui ont aussi à faire face aux étudiants qui, eux, réclament, depuis plusieurs semaines, le paiement «d’arriérés de bourses», ainsi que le recrutement d’enseignants en nombre.

D’après  le ministre nigérien de l’Enseignement supérieur, Mohamed Ben Omar, cette situation de retard de salaires et de bourses d’études est due aux importantes dépenses engagées dans la lutte contre le terrorisme, notamment la secte islamiste, Boko Haram, qui attaque, depuis février 2015, la région de Diffa. Cette région est frontalière avec le nord-est du Nigeria, fief du groupe islamiste.

La reprise des cours, dans les huit universités que compte le pays, prévue cette année académique pour début septembre, n’est donc toujours pas effective.