L’Egypte adopte un régime de change libéralisé

La banque centrale d’Egypte (BCE) a décidé de laisser flotter la livre égyptienne pour assurer la «stabilité monétaire et budgétaire», d’après son communiqué rendu public ce jeudi 3 novembre.

«La Banque centrale annonce sa décision, avec effet immédiat, de passer à un régime de change libéralisé pour contrer toute distorsion sur le marché national d’échange des devises étrangères», a fait savoir la banque centrale dans un communiqué.

Par le flottement de la monnaie nationale, l’Egypte compte résoudre, entre autres, la question de la pénurie de dollars qui rend difficile les importations. Le manque de devises a affecté la capacité des importateurs à faire entrer dans le pays les matières premières ou les produits alimentaires de première nécessité. L’Egypte a dû faire face ces derniers mois à des pénuries de sucre, de riz, d’huile, de lait ou encore de médicaments.

La banque a expliqué aussi que la «libéralisation» du taux de change faisait «partie d’un ensemble plus large de réformes qui assureront la stabilité macroéconomique». En effet, cette mesure, en quelque sorte inévitable, s’inscrit dans le cadre d’un programme de réformes économiques lié à l’obtention d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) de 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros) sur trois ans pour soutenir l’économie égyptienne.

Outre le fait de laisser flotter la livre égyptienne, l’institution de Bretton Woods exige également aussi l’instauration d’une nouvelle TVA et la réduction des subventions publiques.

L’Egypte souffre ces dernières années du déclin du secteur touristique, qui est son principal fournisseur en devises, et de la baisse des cours du pétrole, son principal produit à l’exportation.