Bénin : Les journalistes poursuivent leur combat pour la réouverture des médias fermés

Les journalistes béninois n’entendent pas baisser les bras, mais multiplient les actions pour contraindre les autorités à rouvrir les six chaînes de télévision et une radio fermées par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).

Ce mercredi 18 janvier, ils ont pris d’assaut la Bourse du travail à Cotonou où ils ont tenu un sit-in pour dénoncer, une nouvelle fois, la fermeture «arbitraire» des organes de presse, dont notamment E-Télé,  Eden TV et la radio Soleil FM.

«Si nous avions gagné diverses fortunes avec les mandatures précédentes de la HAAC, celle d’Adam Boni Tessi, à mi-mandat, se met en place comme la plus calamiteuse…», a déclaré le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB), menaçant d’intensifier le mouvement si la levée de suspension des organes de presse tarde à venir.

Le rédacteur en chef de la Radio Soleil FM a aussi exprimé sa désolation devant cette situation des médias mis sous scellés. «C’est dommage (…). J’ai honte pour nous d’abord professionnel des médias. Et je le dis à haute voix. On ne devrait pas accepter ça dans un pays qui a atteint ce niveau de démocratie. Je vous en prie, battons-nous. Ça commence quelque part et ça fini quelque part. Aujourd’hui, c’est sept médias, demain, vous allez entendre dix, vingt», a-t-il affirmé devant ses confrères.

A noter, le sit-in de ce mercredi a reçu le soutien des organisations syndicales, ainsi que des acteurs de la société civile. Le Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), Léonce Houngbadji, a décidé d’entamer une grève de la faim de 7 jours à compter de ce mercredi 18 janvier. Il entend renouveler la grève de la faim jusqu’à la réouverture des médias fermés.

La Haute Autorité de l’audiovisuel béninois a procédé à la fermeture de ces organes de presse, en novembre dernier pour «violation de la convention». L’UPMB et le patronat de la presse et de l’audiovisuel avaient alors dénoncé, dans un communiqué conjoint, une décision «brutale, bancale et disproportionnée, digne des époques moyenâgeuses.»