Ebola : Contrôle obligatoire au Rwanda pour les voyageurs venant des USA et d’Espagne

Les autorités rwandaise ont annoncé, mercredi, l’obligation faite aux voyageurs ayant séjourné en Espagne ou aux Etats-Unis, trois semaines avant leur arrivée au Rwanda de procéder à un bilan de santé pendant les 21 jours qui suivent, intervalle de temps correspondant à la durée d’incubation de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Les concernés sont obligés d’appeler les services de santé ou d’envoyer un message internet tous les jours aux heures de travail, pour leur transmettre un bilan de santé, selon les précisions fournies par la ministre rwandaise de la Santé, Agnès Binagwaho qui motive cette mesure par le fait de prévenir l’entrée du virus Ebola dans le pays.

Pour éviter tout désagrément chez les personnes concernées par cette procédure, Agnès Binagwaho rassure notamment les touristes que l’opération «prend quatre minutes, par internet. C’est un questionnaire à cocher, ça ne gâchera pas vos vacances ».

Ressortissants rwandais et étrangers sont concernés par cette mesure. L’indexation des Etats-Unis et de l’Espagne s’explique par le fait que ces pays ont enregistré ces derniers jours des cas de contamination par le virus Ebola. Quant aux voyageurs en provenance des trois pays les plus touchés par le virus (Sierra Leone, Liberia et Guinée), ils sont carrément interdits d’entrer au Rwanda, à l’exception des ressortissants rwandais qui sont placés en quarantaine durant 21 jours à partir de la date de leur arrivée.

Le Rwanda a été alerté en août dernier par un premier cas suspect d’Ebola, un jeune étudiant de nationalité allemande. Mais les tests s’étaient avérés négatifs, il s’agissait plutôt de la malaria, selon les autorités sanitaires rwandaises.

La situation reste alarmante dans les trois pays les plus touchés qui pâtissent de l’étendue cette maladie et des dégâts humains et matériels qu’elle occasionne. Il y a une semaine, l’OMS prévenait qu’au début du mois de décembre prochain «on pourrait avoir de 5.000 à 10.000 nouveaux cas par semaine » dans cette zone d’Afrique de l’Ouest, contre 1.000 nouveaux cas actuellement.