Ouverture à Abidjan du 3è Forum africain de la BAD sur la résilience

Le 3è Forum africain de la Banque africaine de développement (BAD) sur la résilience s’est ouvert lundi au siège de l’institution financière à Abidjan autour du thème: «Fragilité, migration et résilience».

Ce forum vise à mobiliser les capacités, les connaissances et les ressources financières en vue d’accroître les investissements dans la résilience sur le continent et de soutenir l’élaboration d’un cadre régional sur la migration.

Le vice-président principal du Groupe de la BAD, Charles Boamah a ainsi relevé que le facteur le plus important dans la résilience en Afrique est l’amélioration de l’environnement des affaires dans les pays africains, ce qui devrait permettre d’offrir des opportunités aux opérateurs économiques et de créer des emplois.

«Quelque 250 millions d’Africains sont affectés par la fragilité et plus de 70 millions d’Africains ont migré. En outre, le continent enregistre actuellement 120 millions de personnes au chômage», a-t-il précisé.

Pour gérer la résilience, Boamah a aussi proposé aux pays concernés d’améliorer leurs cadres fiscaux, de développer les partenariats entre les États pour le partage d’expériences et invité les dirigeants de ces pays à attirer les capitaux de la diaspora pour impulser la croissance économique.

Ashraf El Nour, directeur du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) auprès des Nations-Unies à New-York, a pour sa part soutenu que l’immigration a une incidence positive sur le développement des États, à travers les transferts d’argent par la diaspora qui contribue ainsi au développement économique du pays d’origine, appelant au respect des droits des migrants.

Il a déploré les coûts humains de la migration clandestine matérialisés par les pertes en vies humaines des passeurs, les vols sur les migrants, le trafic et le crime organisé, toute chose qui devrait amener au renforcement de la gestion des migrations.

L’ampleur des migrations tire ses sources des conflits, des violences, de la pauvreté et du chômage qui caractérisent les situations de plus grande fragilité dans le monde et surtout en Afrique, où la fragilité politique et économique engendre des cycles répétés d’instabilité.