L’épidémie d’Ebola en RDC exige selon MSF, un élargissement de la vaccination 

Les équipes sanitaires chargées de lutter contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) doivent élargir la campagne de vaccination, a déclaré jeudi la présidente de l’ONG «MSF» (Médecins Sans Frontière), Mme Liu.

Au lendemain de la décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de qualifier Ebola en RDC, «d’urgence de santé publique de portée internationale» – un statut réservé aux épidémies les plus graves-, Mme Liu a appelé à l’élargissement de la vaccination contre le virus Ebola dans ce pays.

«Nous avons adopté depuis 2014-2015 dans les essais cliniques l’approche vaccinale +en ceinture+, c’est-à-dire que «si une personne est infectée, on va vacciner ses contacts et les contacts de ses contacts», a-t-elle expliqué.

L’organisation mondiale de la santé a déclaré mercredi que l’épidémie d’Ebola, qui a fait près de 1.700 morts en RDC, était désormais une «urgence sanitaire mondiale».

Il «était temps pour le monde de prendre acte» de l’épidémie, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a néanmoins recommandé que les frontières de la RDC avec ses voisins restent ouvertes, après la découverte d’un cas mortel dans la deuxième ville de la RDC, Goma, située à la frontière avec le Rwanda.

Le patient est décédé lors de son transfert pour son traitement à Butembo, l’épicentre de l’épidémie à 230 km au nord de Goma.

Le ministère rwandais de la Santé a demandé lundi à ses ressortissants d’éviter tout voyage dans l’est de la RDC après la découverte de ce cas d’Ebola à Goma.

L’urgence sanitaire mondiale est une mesure exceptionnelle, qui n’a été décrétée que quatre fois seulement par l’OMS: en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika.

Les experts du Comité d’urgence réunis à Genève depuis mercredi ont exprimé leur «déception au sujet des retards dans le financement» de l’aide.