Danone poursuit sa conquête du marché africain

Le groupe français Danone, spécialiste des produits laitiers poursuit sa conquête du marché africain, malgré les avertissements des agences de notation financière.

Le groupe agroalimentaire français compte remporter le challenge de conquérir de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne, en tenant compte du pouvoir d’achat et des conditions sociales des populations autochtones.
Dans cette perspective, un collaborateur de Danone à Dakar explique que pour atteindre ses objectifs, le groupe français a confectionné des produits laitiers proches des habitudes gastronomiques des pays ciblés et surtout plus accessibles aux bourses des consommateurs Sénégalais grâce à un prix unitaire de 0,20euros.
La multinationale française qui affiche un chiffre d’affaires de 21,3 milliards d’euros, est déjà fortement présente sur les marchés du nord et du sud du contient noir, où elle comptabilise un chiffre d’affaire de 1,5 milliard de dollars.
Malgré des échecs rencontrés en Asie au début des années 2000, lors de ses tentatives d’implantation sur ce marché, aujourd’hui le groupe réalise en Chine avec son produit « Mizone», eau vitaminée, 1milliard de dollars de chiffre d’affaires.
Néanmoins, l’aventure du groupe et ses projets d’investissement en Afrique, ne sont pas très appréciés par les agences de notation financière Moody’s et Standard and Poor’s, qui l’ont placé sous surveillance négative.
S&P maintient la note long terme attribuée à Danone à « A- » mais place la perspective de stable à négative. « Le niveau de dette combiné à des conditions de marché difficiles dans certains pays » ainsi que la stratégie annoncée d’acquisitions dans des pays émergents pourraient peser sur le profil financier du groupe français, préviennent les experts de l’agence S&P.
Moody’s estime pour sa part qu’en annonçant vendredi dernier son intention de  poursuivre sa stratégie de développement en Asie et en Afrique, quitte à être dégradé d’un cran, Danone, considéré actuellement comme un emprunteur fiable, risque à court terme, d’alourdir son niveau d’endettement.