Les producteurs africains de bananes planchent sur les meilleurs moyens de défendre leurs intérêts

Les producteurs de bananes des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) tiennent du mercredi au vendredi un séminaire à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour mettre au point un programme commun de défense de leurs intérêts auprès des décideurs européens.

Initiée par l’Association des producteurs africains de fruits (Afruibana), cette rencontre est également une occasion pour les producteurs ACP de réitérer leur unité pour défendre le secteur agricole et particulièrement bananier dans leurs pays respectifs.

«La situation des producteurs de banane dessert d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, s’est gravement détériorée ces dernières années et s’est traduite par d’importantes pertes de parts de marché en Europe», a regretté dans une allocution, le président de Afruibana, Joseph OwonaKono.

Il a appelé avec insistance l’Union européenne (UE) à un «traitement plus équilibré» pour ses différents partenaires commerciaux.

De son côté, l’Ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann a réaffirmé l’engagement de l’Europe à soutenir la filière banane dans les pays africains.

«La filière banane nous tient vraiment à cœur. Nous avons investi un total de 125 milliards FCFA dans cette filière dans les pays ACP», a fait savoir M. Von Kirchmann se félicitant de ce que « la Côte d’Ivoire a pu augmenter ses exportations de banane de 40% entre 2008 et 2018».

Jean-Marc Yacé, le maire  de Cocody, un quartier résidentiel dans l’Est d’Abidjan et opérateur économique de la filière banane dessert, a fait savoir que «la filière banane est extrêmement vitale pour l’économie de nos États».

«Je salue votre engagement à agir dans une synergie d’actions au profit d’un secteur qui a le mérite de générer plus de 12.000 emplois directs et indirects en Côte d’Ivoire», a-t-il dit.

Afruibana se veut la voix des producteurs africains de fruits au sein des institutions européennes et internationales dans le cadre de la négociation d’accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux. La filière banane africaine génère près de 60.000 emplois directs et indirects.