Le Dinar devient trop cher pour les Algériens

La Banque d’Algérie entrevoit en collaboration avec le gouvernement de dévaluer le Dinar, afin de réduire les importations qui pèsent encore lourd au niveau des finances algériennes, a fait savoir lundi l’institution monétaire.

Aves des importations qui ont dépassé les 58 milliards de dollars fin 2014, les autorités monétaires algériennes se retrouvent avec un lourd fardeau financier en cette période de crise pétrolière marquée par une chute drastique des recettes en devises internationales.

En appliquant une dévaluation maitrisée de la monnaie nationale, le gouvernement algérien et la banque centrale entendent redonner un peu d’oxygène à l’économie du pays. D’après certains spécialistes, une dévaluation permettrait d’économiser jusqu’à 20 milliards de dollars chaque année.

Le journal « Reporters » a indiqué dans son édition de lundi que la Banque d’Algérie avait confirmé au gouvernement que le dinar était surévalué. Ce gap entre sa valeur réelle et son taux de change actuel constitue une « subvention déguisée » aux importations d’après un communiqué de la banque centrale algérienne.

Depuis l’été 2014, les rentrées de devises ont chuté de moitié, ce qui a fortement impacté les prévisions budgétaires de2015. Pour remédier à cela, les autorités algériennes ont d’ailleurs pris de nombreuses mesures d’austérité pour l’année en cours. Ils ont, entre autre, gelé tous les salaires du public et arrêté les projets de recrutement de nouveaux fonctionnaire.

D’après certaines sources proches du dossier, le gouvernement demandera bientôt la dévaluation officielle du dinar auprès de la Banque d’Algérie. Cette dernière estime par ailleurs que le cours de la monnaie nationale est au-dessus de sa valeur réelle malgré le fait d’avoir subi une légère dévaluation durant l’année 2014.

Dans un communiqué publié à la fin de l’année dernière, la Banque d’Algérie avait indiqué que durant la période s’écoulant entre janvier et novembre 2014, le dinar s’est déprécié de 0,62% par rapport au dollar et de 1,56% contre l’Euro, comparé à la même période en 2013.