La CEDEAO renforce ses moyens pour mieux traquer les criminels économiques

Devant l’ingéniosité des auteurs de blanchiment d’argent, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), a décidé de renforcer les capacités des agences en charge de ces crimes économiques.

Dans cette dynamique s’ouvre ce lundi 22 mars à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un atelier régional sur les enquêtes financières, auquel ont été conviés des enquêteurs et procureurs impliqués dans les enquêtes et poursuites des affaires de crimes économiques et financiers, en particulier les affaires de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT), ainsi que dans le traçage et le recouvrement des produits du crime et des actifs volés.

Les travaux, qui se déroulent du 22 au 26 mars visent les agences chargées des enquêtes et poursuites pénales des pays de la CEDEAO (Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest). Ils contiennent des modules sur la facilitation de la mise en œuvre efficace des mesures de LBC/FT dans la région et au niveau mondial, et l’amélioration la coordination et la coopération entre les enquêteurs, les procureurs et les autres parties prenantes impliquées dans la lutte contre le BC/TF.

Selon cette agence spécialisée de la CEDEAO, l’atelier, animé par des experts régionaux et internationaux expérimentés et hautement qualifiés en matière de LBC/FT, opte pour la méthodologie des études de cas, des échanges d’expériences, des sessions de groupe et des séances plénières.

Depuis ces dernières années, le GIABA intensifie ses activités pour appuyer les États membres de la CEDEAO dans leurs efforts de LBC/FT, dans un contexte où les criminels usent des stratégies fines pour ne pas se faire prendre.

Dans des rapports d’évaluation mutuelle, y compris des rapports de suivi et d’autres rapports du GIABA, il a été constaté un faible taux d’enquêtes, de poursuites, de condamnations et de confiscations des actifs obtenus de la commission d’infractions sous-jacentes.