Somalie : Washington brandit des sanctions en cas de non-respect du nouveau calendrier électoral

Les dirigeants somaliens ont annoncé le week-end dernier avoir conclu un accord pour achever les élections parlementaires d’ici le 25 février, à l’issue de plusieurs jours de discussions organisées par le Premier ministre Mohamed Hussein Roble avec les responsables de différents Etats somaliens.

Ces élections sont une étape nécessaire avant la présidentielle qui a enregistré environ un an de retard. Les partenaires internationaux de la Somalie ont salué le nouvel accord et exhorté les autorités du pays à ne ménager aucun effort pour «la mise en place rapide d’un processus électoral crédible».

L’ONU a invité les responsables somaliens à «éviter les provocations susceptibles d’engendrer de nouvelles tensions» dans le pays, alors que les Etats-Unis ne se sont pas limités à encourager la mise en œuvre du nouvel accord, mais ont aussi brandi ce mercredi 12 janvier, la menace de sanctions au cas où Mogadiscio retardait encore les élections parlementaires.

« Nous appelons tous les dirigeants Somaliens, nationaux et fédéraux à respecter le nouveau calendrier et à corriger les irrégularités de procédure qui ont entaché le processus jusqu’à présent », a fait part Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain.

Et de poursuivre, « les Etats-Unis sont prêts à utiliser les outils appropriés, y compris éventuellement des restrictions en matière de visas, pour répondre à de nouveaux retards ou à des actions qui compromettent l’intégrité du processus électoral ».

La Somalie est entrée récemment dans une deuxième impasse politique depuis l’expiration du mandat le 8 février 2021, du président Mohamed Abdullahi Mohamed qui gouverne encore le pays. Le chef de l’Etat, dit « Farmajo », a publié un décret suspendant les pouvoirs du Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, suite à des allégations de corruption.

 Mais le chef du gouvernement, que Farmajo avait pourtant chargé d’organiser les élections, a rejeté cette décision qu’il a qualifiée de «tentative de coup d’Etat». Roble exige qu’il soit rétabli dans ses fonctions par le président avant la tenue des élections.