L’ONU demande la «libération immédiate» des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali

Le Secrétariat général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a exprimé, lundi dans une note publiée sur son site officiel, «sa vive préoccupation face au maintien en détention depuis le 10 juillet de militaires ivoiriens à Bamako», avant d’exiger leur «libération immédiate».

L’organe onusien a appelé «à la libération urgente des militaires ivoiriens détenus dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mal», et affiché son ferme soutien à «tous les efforts visant à faciliter cette libération ainsi que le rétablissement de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les deux pays».

La note souligne également que les Nations Unies réitèrent leur profonde gratitude pour la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de paix des Nations Unies et particulièrement à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

La Côte d’Ivoire a toujours soutenu qu’elle avait envoyé ces 49 militaires (dont trois femmes ont déjà été libérés) à Bamako dans le cadre de la Minusma. Le président ivoirien Alassane Ouattara l’a rappelé le 21 septembre dernier lors de son discours à la tribune de l’ONU.

«Malheureusement, dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, quarante six (46) soldats  ivoiriens, déployés en qualité de 8ème  détachement de l’Élément de  soutien national (NSE) au sein de la MINUSMA au Mali, y sont injustement détenus depuis  le 10 juillet 2022. J’appelle à nouveau à leur libération, sans délai», a-t-il déclaré.

Le 22 septembre, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont également réclamé la libération des militaires concernés, à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à New-York, en marge de la 77è session de l’Assemblée générale de l’ONU.

«Nous condamnons l’arrestation des militaires ivoiriens», avait lancé le président de la commission de la CEDEAO, Omar Aliou Touray, annonçant en même temps que l’organisation sous-régionale «dépêchera au Mali les présidents du Ghana, du Togo et du Sénégal pour obtenir leur libération» ce mardi 27 septembre.