Ethiopie : Le PAM se félicite de l’aide humanitaire qui continue d’arriver dans la région du Tigré 

Des camions d’aide humanitaire continuent d’arriver depuis le 15 novembre dernier dans la région du Tigré, au nord de l’Ethiopie, grâce à la trêve conclue au début de ce mois, entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, a souligné vendredi 25 novembre, le Représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) en Ethiopie, Claude Jibidar, lors d’une conférence de presse à Genève.

«Suite à la signature d’un accord de paix au début du mois et à la réouverture des quatre corridors routiers, 96 camions ont transporté 100.000 litres de carburant dans le Tigré et plus de 2.400 tonnes de nourriture», de médicaments, de produits alimentaires et d’autres fournitures vitales aux populations de la région du Tigré, a-t-il fait savoir.

Quatre couloirs routiers ont été rouverts en vertu de l’accord. «Cependant, les livraisons d’aide à l’intérieur du Tigré ne correspondent pas aux besoins et le PAM et ses partenaires coopérants ont besoin de toute urgence d’un accès à toutes les parties de la région pour fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 2,3 millions de personnes vulnérables», a précisé l’agence onusienne.

Selon le PAM, le conflit entre Addis-Abeba et la région de Tigré, qui a duré deux ans déjà, a laissé plus de 13,6 millions de personnes dans le besoin d’une aide alimentaire humanitaire. Mais, dans l’ensemble du pays, 22 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire, en raison aussi de la sècheresse.

L’organe onusien déclare avoir besoin d’un financement de 422 millions de dollars pour venir en aide à plus de 11 millions de personnes en Ethiopie au cours des six prochains mois.

Sur le terrain, les tensions ne seraient pas encore totalement apaisées. En effet, l’agence Associated Press, citant des travailleurs humanitaires, a rapporté samedi que les forces éthiopiennes avaient arrêté plus de 300 personnes après avoir repris en octobre dernier, le contrôle de la ville de Shire (Tigré).

Ces «témoignages soulèvent de nouvelles préoccupations, car ils surviennent, environ 3 semaines, après que les parties belligérantes en Ethiopie ont signé une trêve», en vue de mettre un terme au conflit.